
À seulement 23 ans, Wira Théo a choisi une façon originale et engagée de se rendre chaque jour au travail : le vélomobile. Ouvrier maraîcher chez Éric et Caroline, passionné de jardinage et de tournage sur bois, il parcourt quotidiennement 30 kilomètres – parfois davantage – dans son drôle d’engin à trois roues. Rencontre avec un jeune homme qui a décidé de rouler autrement.
Du jardin au vélomobile
Depuis son enfance, Théo a toujours aimé le vélo. Avant d’avoir le permis et sa première voiture, il faisait tous ses trajets à bicyclette : « C’était que du bonheur », se souvient-il. Mais une fois motorisé, les kilomètres à vélo se sont raréfiés, au point de lui manquer.
Un accident va changer la donne. Suite à une fracture du tibia, il profite de sa convalescence pour se renseigner sur les alternatives à la voiture. C’est là qu’il découvre le vélomobile, un vélo caréné à trois roues, stable, rapide et utilisable par tous les temps.
30 kilomètres par jour… et plus si affinités
Depuis août, il a repris le chemin du travail à la force des jambes. Son trajet quotidien représente 15 km aller, 15 km retour. Parfois, quand la fatigue n’est pas trop présente, il s’autorise un détour supplémentaire de 20 ou 30 km.
Son vélomobile file entre 35 et 40 km/h, selon qu’il traverse un village ou roule sur la nationale. De quoi lui donner une allure qu’aucun vélo traditionnel n’aurait pu lui offrir sur une telle distance.
Les avantages du vélomobile
« Ce que j’aime le plus, c’est arriver au travail en étant bien réveillé, pas à moitié endormi comme en voiture », explique Théo. Et bien sûr, il y a le plaisir d’une activité sportive régulière.
Si le plus difficile reste parfois le manque d’énergie le matin, la pratique ne l’a jamais découragé. Les automobilistes, dit-il, se montrent globalement respectueux. Il se souvient même d’une scène cocasse : « Un soir, j’ai dépassé un cycliste à 37 km/h. Il a tenté de me rattraper… J’ai accéléré à 50. Il a vite abandonné ! »
Un choix économique et écologique
Au-delà du plaisir, Théo voit aussi un intérêt économique. Le vélomobile, certes coûteux à l’achat, lui permet de réduire ses dépenses : « J’ai calculé qu’en un an, je devrais économiser environ 700 euros. Plus de gasoil, plus de vidange, et pas de PV pour excès de vitesse », sourit-il.
Il estime également que transporter des marchandises à vélo, plutôt qu’en voiture, est une alternative crédible. « Ça marche tout aussi bien, parfois même mieux », assure-t-il.
Son conseil aux futurs cyclistes
Pour celles et ceux qui voudraient se lancer, Théo insiste : au-delà de 45 minutes de trajet, mieux vaut se tourner vers des vélos adaptés (vélomobile, speed bike, assistance électrique). Et surtout, ne jamais négliger la sécurité : « Un bon éclairage avant et arrière est essentiel. Le plus important, c’est d’être vu. »
Un mode de vie
Avec son vélomobile, Wira Théo a trouvé bien plus qu’un moyen de transport : une nouvelle philosophie. Un choix qui lui permet d’allier passion du vélo, activité physique et économies, tout en affirmant un mode de vie plus respectueux de l’environnement.