A Colmar, on pédale sous toutes ses formes !

Valère et Amaury, le vélo comme fil conducteur du quotidien
À Colmar, il n’est pas rare de croiser Valère Litique et son fils Amaury à vélo, sillonnant les rues entre leur domicile près de la gare et l’IME des Catherinettes. Mais leur pratique quotidienne du vélo est bien plus qu’un simple choix de transport : c’est une philosophie de vie, une histoire de famille, un acte engagé.

Amaury, 12 ans, un cycliste pas comme les autres
Amaury est un jeune garçon de 12 ans porteur de trisomie 21. Grâce à une motricité développée et un goût prononcé pour l’activité physique, il pratique le vélo depuis son plus jeune âge — d’abord en remorque, puis en draisienne, et désormais avec un tricycle adapté. Son père Valère l’accompagne chaque jour à vélo jusqu’à son établissement, dans un duo parfaitement rodé où la sécurité et la confiance sont au cœur du trajet.
« Des automatismes se sont créés, mais je reste en hypervigilance. Je me place toujours derrière lui et je communique sans cesse. »

Une famille où le vélo est roi
Dans la famille Litique, tout le monde pédale : le fils aîné se déplace uniquement à vélo, la maman a longtemps combiné train et deux-roues, et même le grand-père est un ancien membre actif d’un club cyclotouriste. Valère, lui, est un irréductible cycliste depuis ses années universitaires à Strasbourg, qu’il a poursuivi en famille à Colmar, remorque incluse bien avant que cela devienne tendance.

Les défis du quotidien à vélo
Si le réseau cyclable colmarien s’est étoffé, Valère alerte sur les failles de sécurité :

  • pistes mal protégées, notamment celles à contresens des voitures,
  • cohabitation dangereuse entre piétons et cyclistes,
  • manque de sensibilisation des usagers de la route, cyclistes compris.

Il propose des solutions concrètes : plots plastiques pour séparer les voies, barrières pour canaliser les traversées piétonnes, présence policière ciblée et panneaux de prévention.
« La sécurité, c’est un tout. Même les cyclistes peuvent être des dangers s’ils manquent de bon sens.»

Du matériel adapté, un coût à prévoir
Pour Amaury, un tricycle adapté a été acquis avec l’aide de la MDPH (prise en charge d’environ 50 % du prix). Un second vélo plus léger a été acheté pour les trajets urbains. Valère bricole lui-même les vélos familiaux, mais reconnaît que tout le monde n’a pas cette compétence. Il suggère donc des ateliers de réparation dans les écoles.

Un appel aux parents : « Tout est faisable »
Aux familles qui hésitent à enfourcher un vélo pour les trajets scolaires, Valère lance un message d’encouragement : « Il faut de l’équipement, un peu de préparation, et pourquoi pas tester les parcours pendant les vacances. Même si le trajet est un peu plus long, il vaut mieux privilégier les voies cyclables. » Il imagine aussi des formations parent-enfant pour apprendre à circuler ensemble, comme un petit peloton familial.

Un témoignage inspirant et lucide
Avec franchise et engagement, Valère Litique partage bien plus qu’une habitude de mobilité : une conviction ancrée dans le réel, portée par l’amour d’un père pour son fils et la volonté de faire de Colmar une ville plus sûre et plus douce pour tous ses cyclistes — quels que soient leur âge ou leur situation.

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